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Sébastien Guichard, patron et moniteur de l’auto-école Start and Go, vient d’investir dans un véhicule électrique.
Il avait ce projet depuis quelque temps et Sébastien Guichard vient de le concrétiser au moment opportun alors que, dans les stations-service, la situation oscille entre pénurie et hausse du prix des carburants. Le patron et moniteur de l’auto-école Start and Go à Chalon-sur-Saône a fait ses calculs. « J’ai trois véhicules. Quand je fais le plein, sur un mois, cela coûte 400 €. » Première mesure d’économie : la résiliation de son abonnement avec « un pétrolier ». Il a constaté ces derniers jours une hausse du prix du gasoil qu’il a du mal à s’expliquer. Et la seconde. L’investissement dans un véhicule électrique d’occasion qu’il vient de racheter à un collègue du Jura. Avec une autonomie d’environ 200 kilomètres cela couvre huit leçons de conduite sur Chalon. Le tout pour seulement 60 € par mois. Une réduction de ses frais de fonctionnement qu’il peut répercuter sur les tarifs. « Avec la boîte automatique, sur une base de 13 heures obligatoire contre 20 pour une manuelle, cela permet de réduire le prix d’un permis quasiment de la moitié pour se situer autour de 765 euros. » La prochaine étape : arrêter le gasoil pour acheter un véhicule essence qui fonctionnerait au bio éthanol. Et sonder la mairie pour étudier la possibilité d’installer des bornes de recharge électrique place de Beaune.

Le plein à 4 h 30 du matin, deux fois par semaine
À Charnay-lès-Mâcon, David Perdrix a exclu quant à lui l’achat de véhicules électriques. « Trop cher et ce sont toutes les boîtes automatiques. Or, on doit aussi faire passer le permis B sur des boîtes manuelles », fait remarquer ce patron d’auto-écoles à Charnay-lès-Mâcon et Prissé. Alors face à la pénurie de carburants, il adopte le système D. « C’est très compliqué mais chacun se débrouille pour faire le plein. Personnellement, j’y vais à 4 h 30 du matin dès que mes réservoirs sont à moitié remplis et ce, deux fois par semaine au minimum », explique ce patron exaspéré. « Cette pénurie nous force à ne plus regarder les prix des carburants. On espère seulement qu’il en reste dans les stations. Ça devient grave tout ça. Heureusement que nous pouvons récupérer la TVA à 20 % ».

Nathalie MAGNIEN et C.Z.